Iconodulie
Iconodulie
L’iconodulie (du grec εικών / eikôn, image et δουλεία / douleia, service), est un courant de pensée qui est en faveur des images religieuses ou icônes et de leur vénération, en opposition à l’iconoclasme.
Le terme est actuellement utilisé en relation à l’iconomachie byzantine (726-843)2. Les iconodules les plus renommés sont Germain Ier de Constantinople, saint Jean Damascène, Théodore Studite et Nicéphore Ier de Constantinople3. La controverse est lancée par l’empereur byzantin Léon III l’Isaurien en 7264. Jean Damascène affirma que l’interdiction des icônes équivaut à nier l’Incarnation, soit la présence de Dieu dans le monde terrestre5. Si dans l’Ancien Testament les images de Dieu sont interdites, cette interdiction est levée puisque, par la venue de son Fils, Dieu s’est laissé voir6. Le deuxième concile de Nicée (787) affirme que « l’honneur rendu à l’image remonte au prototype »7, autrement dit à la personne représentée, et non à l’image en soi. L’iconodulie triompha définitivement en 8438.
Une même religion peut passer de l’aniconisme à l’iconisme (qui peuvent être l’un et l’autre globaux ou sélectifs), puis à l’iconophilie, en traversant des crises d’iconophobie (en) (fait d’être opposé, en théorie, aux images), l’attitude des iconophobes n’impliquant pas nécessairement, en pratique, une iconomachie (lutte contre les images) ou une iconoclastie (destruction des images)9.