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PALEO-ART – Quand les pierres nous parlent –

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VALLEES DU RIBEROT, D’ORLE & MONT VALIER

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Balezil l’isard blanc

18 novembre 2021
Par Claude MOUNE DansActualités, Ariège, Barlonguères, Biros, Castillonnais, Contes & Légendes, Mont-Valier, Mythologie, Riberot

Balezil l’isard blanc(Temps de lecture estimé : 34 minutes)

Ambiance sonore : L’aigle blanc tournoi au dessus de la harde d’isards…

Qui ne connaît pas ce conte biroussan se déroulant sur les crêtes du Crabère au mont Valier, que l’on se transmettait jadis d’une génération à l’autre.

On ne se douterait pas que sous le couvert du conte anodin, se cache un mythe solaire universel et cosmogonique, datant de l’âge du bronze.

Balezil, jeune isard au pelage blanc est l’archétype du roi devenu ancêtre mythique des isards, après avoir été sacrifié à la montagne divinisée, acquérant de fait l’immortalité.

A la croisée du mythe prométhéen et de celui de Sysyphe, son châtiment est identique car sa mission se confond avec sa destinée.

Son immortalité non recherchée est à ce titre incessamment intangible et frappée du sceau du cycle des renaissances annuelles sans fin qui est synonyme de malédiction.

Ce mythe solaire s’apparente à celui des douze travaux d’Héraclès qui sont une allégorie à la course annuelle du soleil, Balezil effectuant le sien en une nuit.

Mais aussi à celui des Argonautes à jamais indissociables de la Toison d’Or et de Gilgamesh, qui dans sa quête d’immortalité s’empare de force de la plante qui lui fournira l’élixir de vie.

Excepté le récit de ce dernier qui remonte au III millénaire avant J.-C, les trois autres furent tous élaborés à l’âge du bronze et forment les différents niveaux d’abstraction qui sont mis en évidence dans le conte qui nous occupe.

En voici l’herméneutique sacrée et symbolique.

Ci-dessous, écoutez la version audio de l’article :

Article audio
Table des matières
  1. Le conte de Balezil l’isard blanc
  2. De l’histoire au mythe cosmogonique
  3. Les mythogrammes associés à ce récit
    • BALEZIL
    • LE ROI DES AIGLES
    • L’ EDELWEISS
  4. Les 5 sommets conquis de haute-lutte
    • LE CRABERE
    • LE MAUBERME
    • LA MAIL DE BULARD
    • LE BARLONGUERES
    • LE MONT VALIER
  5. Déroulé de l’histoire

Le conte de Balezil l’isard blanc

Balezil naquit un soir à la pointe du Crabère. Les montagnes avaient souhaité un roi, c’est lui qu’elles choisirent, ce jeune chevreau au pelage couleur de neige.

Bientôt Balezil devint le chef de tous les isards, du Crabère au Valier, c’est à lui que revint l’honneur de signer la réconciliation avec les aigles.

Il choisit une nuit de 15 août (1), alors que là-bas dans la vallée, les humains s’occupaient à festoyer, délaissants leurs armes et les chasses destructrices.

Ce fut alors, sur les cimes et dans les airs, une immense cavalcade : rassemblant les plus beaux mâles de la harde, Balezil prit à leur tête la direction de l’Orient. Il fallait, avant que le soleil n’apparaisse, vaincre tous les pics qui hérissent l’horizon biroussan et terminer cette course folle à la pointe du Valier où serait définitivement scellée la paix avec le roi des airs.

Très vite, de rocher en rocher, sautant d’immenses précipices, le troupeau agile parvint à la pointe du Maubermé. L’escorte des aigles était là, l’un d’eux prit même un chevreau dans ses serres, avec d’infinies précautions, veillant à ne lui faire aucun mal. Et ils suivirent la harde dans sa progression alors qu’elle atteignait déjà la mail de Bulard.

Une pâle lueur perçait l’Orient alors qu’ils dominaient Barlonguères. Les isards, épuisés, ne faiblissaient pourtant pas dans leur allure infernale, cependant qu’au-dessus de leurs têtes les aigles se faisaient de plus en plus nombreux derrières leur roi, un magnifique oiseau au plumage blanc immaculé. Répondant à leurs cris, les pierres roulaient et dévalaient dans un bruit de tonnerre ; décrochées sous les sabots rageurs de la harde.

Et soudain, ce fut le Valier. Exténuées, les bêtes prirent quelques instants de repos pour admirer le lever de l’astre du jour, transpercées par ses premiers rayons. Alors Balezil cueillit une fleur blanche, se campa majestueusement sur le pic et l’offrit à l’aigle blanc gage de paix. Le chevreau fut rendu à la harde et on décida que tous les ans Balezil cueillerait un edelweiss pour le roi des airs, l’aigle blanc.

Le soleil est monté dans l’azur. Le troupeau descend pour s’abriter dans un ravin abrupt vers la fraîcheur des névés et l’ombre des rimayes. Il s’effondre sous les flèches d’une armée de Maures (2) en quête de nourriture et de massacre. Balezil est tombé là. Son corps, passé inaperçu sur la neige est déchiré.

Et tous les ans, il s’éveille au 15 août. Endurant mille tortures il se traîne au sommet qui le domine et, ayant coupé une fleur rouge sang, il voit avec tristesse un aigle blanc dévorer un chevreau.

C’est depuis ce jour-là que l’aigle poursuit l’isard, la guerre étant revenue sur les cimes entre la corne et le bec. Et c’est pour cela que l’on trouve dans les hautes prairies des fleurs aux pétales roses, colorées du sang des chevreaux.

Et Balezil blessé mais immortel, n’y trouve plus d’edelweiss.  

La descendance de Balezil foule toujours les pentes sommitales de la montagne mythique

De l’histoire au mythe cosmogonique

La version présentée ici est tirée de « Légendes et traditions du Biros » de Jacques Carrandié du S.I.B de l’ A.J.B du Biros, édition de 1979. Il existe une autre version plus ornementée par Louis-Henry Destel.

Cette épopée qui n’est pas sans rappeler l’Odyssée est la transcription d’un mythe archaïque de par le monde issu de l’âge du bronze en général et du monde indo-européen en particulier (3). Il n’est pas exclu que certains éléments de cette fable remontent à la préhistoire.

Transmise sans doute oralement comme en atteste les nombreux récits épiques et autres légendes pyrénéennes (4), cette allégorie à caractère cosmogonique, dès lors qu’elle s’insère dans un pacte entre les forces célestes représentées ici par les aigles et celles terrestres, à savoir les isards, évolue entre deux mondes.

Ce pacte de stabilité entre deux éléments opposés, concourt à maintenir l’équilibre des forces en présences. Pôles antagonistes mais complémentaires, ils participent à la stabilité et à l’immuabilité de la création universelle, en la renouvelant chaque année (5), ce qui aura pour effet de reconduire un cycle annuel supplémentaire qui mime la création mythique du monde.

Le récit se déroule dans un temps primordial structurant le monde, à la croisée de tous les possibles en devenir et que les continuateurs perpétueront annuellement par un ensemble de rites de re-création.

Cette geste héroïque d’un chef de clan passé de vie à trépas, autant dire de l’histoire incarnée à la postérité désincarnée, est la traduction de l’aspiration de tout être vivant à s’extraire de l’emprise de la mort. À travers la perpétuation ad vitam aeternam de Balezil, c’est l’affirmation que le pouvoir de chaque chose réside dans son origine. S’ensuit alors une manifestation du sacré, à savoir une hiérophanie.

C’est pour cela, que la quête ontologique de Balezil et de sa harde se déroule de l’Occident vers l’Orient et non l’inverse. Commençant par une aventure profane, elle se transmute in fine en une chasse sacrée. Ce voyage initiatique solaire « prend la direction de l’Orient » et remonte le temps jusqu’aux origines car il se situe dans un temps mythique, à contre courant de la course du soleil diurne qui se déroule dans le temporel.

La troupe qui y participe n’a pas conscience de la transcendance qui l’anime et dont elle est en charge, puisqu’elle se développe dans le temporel, à la différence de l’équipage des Argonautes en quête de « La Toison d’or », qui est un mythe solaire qui se déroule dans un temps mythique.

Comme le théorisa Mircea Eliade, dans ses ouvrages, une force invisible pousse l’homme à rechercher ses racines dans une quête permanente de sa provenance : « Le mythe de l’éternel retour aux origines« 

Notons que les cultes et rites afférents furent toujours tournés vers le soleil levant, espoir de renaissance et d’apaisement des terreurs nocturnes qui tenaille les êtres depuis la petite enfance.

Ce cheminement nocturne de la harde n’est pas sans rappeler la course noctambule du soleil dans la mythologie égyptienne, qui rencontre maints obstacles dont il doit triompher avant d’émerger à l’aurore pour renaître.

De fait, cette épopée montagnarde débute après le « coucher » de l’astre du jour et s’apparente à un mythe de submergence ; il se finira au « lever » de ce dernier, l’assimilant à un mythe d’émergence.

La course de la horde est liée inexorablement à la course du temps ; la ronde des heures où chacune est matérialisée par un sommet franchit, fait que l’équipée remonte au point d’origine de la lumière, source de vie et de promesse de paix. Elle marche vers la divinité Valier, d’autant que les montagnes furent divinisées pour former le panthéon pyrénéen et par la même local.

Nous sommes ici en présence d’une cosmogonie géocentrique, conforme à la représentation que les contemporains de ce genre de mythe se faisaient du monde dans lequel ils évoluaient.

Les dalles granitiques des Lauzets caparaçonnent le mont Valier

Les mythogrammes associés à ce récit

Un mythe est constitué d’un assemblage de figures organisées dans le temps et l’espace, appelés mythogrammes, qui sont autant de formes spatio-temporelles constitutives d’un ensemble cohérent que nous appelons mythe.

Les correspondances que nous trouvons entre différents récits pourtant éloignés géographiquement et temporellement, permettent d’établir des correspondances qui tracent la continuité de sa propagation sur une ou plusieurs régions, voire de continents.

BALEZIL

Personnage central de cette allégorie il est cité sept fois, à la différence du roi des aigles qui ne l’est qu’à trois reprises. Roi des isards, après avoir été choisi par les montagnes, lieux de résidences des dieux, pour ne pas dire leurs incarnations même, il est l’élu ; la blancheur de son pelage en atteste : « Ce jeune chevreau au pelage couleur neige » et l’assimile à l’édelweiss : de l’allemand edel – noble – et weiss – blanc -.

Le mot le plus approchant de Balezil est Basileus, roi / prêtre en grec ancien qui cumule la charge sacerdotale et royale.

Il « devient le chef des isards, du Crabère au Valier » ; c’est son territoire, celui de son clan, qu’il unifie sous son égide. Le parcourir en se dirigent vers l’Orient, participe à un chemin initiatique et à une mort qui l’est tout autant.

Pour cet isard, le fait d’être albinos est la marque de la royauté et du sacerdoce, ce qui l’identifie à un demi-dieu zoomorphe pour les populations préhistoriques. Dans la version de Louis-Henry Destel, il a des cils d’or, allusion solaire s’il en est.

A contrario, le roi des aigles est « le roi des airs« , territoire bien plus vaste, voire infini, que ce soit dans les quatre directions cardinales qu’en direction du zénith et du nadir.

Le ciel étant au-dessus de la terre, il lui est supérieur en grade et qualité… d’autant que les puissances ouraliennes mâles ont au néolithique et pendant la protohistoire, la prééminence sur toutes les forces chthoniennes. En ce qui concerne les aigles, nous pourrions parler d’ascendance aérienne.

La course effrénée de la harde qui compte 200 sujets dans la version de Louis-Henry Destel, est simplement observée par les aigles qui ne font que suivre d’en haut, le bon déroulement des termes du contrat entre leurs deux clans.

Arrivés au terme de leur gageure, la troupe d’isards prend quelques repos : « pour admirer le lever de l’astre du jour, transpercées par ses premiers rayons« .

Par ce mot « transpercées » qui deviendra les maux avenir du roi des isards, l’aboutissement du périple des mâles préfigure leur mort prochaine. Cette prémonition en forme de métaphore où les rayons du soleil dardent le troupeau, trouve un écho à la fin de texte avec les flèches des chasseurs Maures :  » Il s’effondre sous les flèches « , signant ainsi un pacte de sang avec les montagnes qui l’ont élu.

Le soleil majestueux et resplendissant pointe ses rayons tel le Dieu solaire une arme. Le dynaste caprin sera offert en sacrifice pour plaire au Dieu Valier car comme le soulignera le poète lyrique grec Pindare : Il n’est pas donnée à un mortel, de franchir les colonnes d’Héraclès où le soleil termine sa course ». L’allégorie du poète se situant dans le temporel, se trouve à l’Occident où le soleil disparait dans le monde des morts, alors que celle de Balezil se détermine dans l’intemporel, à l’Orient, là où le soleil se lève.

Une fois trépassé, son pelage blanc se confond avec la neige et le soustrait à la vue aux chasseurs. Son destin n’est pas d’être mangé dans un repas anthropophage comme ses congénères mais d’être, comble de l’ironie, le bouc-émissaire de sa race. En effet, si sa mission en forme de chevauchée par delà les monts est terminée, son calvaire éternel commence ; et si nous n’avions crainte de donner une exégèse qui pourrait paraître par trop chrétienne, nous parlerions de damnation éternelle.

Effectivement, la vision annuelle post mortem qu’il aura d’un chevreau dépecé par « un aigle blanc », ne serait que l’image de ce qu’il fut dans l’enfance ; la bouche se referme, clôturant le cycle. Cela rappelle le supplice de Prométhée enchaîné au mont Caucase, où un aigle dévore chaque matin le foie qui se reconstitue chaque jour pour avoir trompé les Dieux.

Qui plus est, Balezil n’a plus souvenance de sa véritable mission mais l’effectue machinalement à chacun de ses réveils l’espace d’un jour ; le 15 août. S’il eut été un chamois évoluant sur les pente du mont Olympe au confins de la Thessalie et de la Macédoine, il donnerait l’impression d’avoir but de l’eau du fleuve Léthé coulant aux enfers et qui donne l’oubli…

Balezil ne serait-il pas la représentation d’un récit zoomorphe anthropisé ? Ou bien l’ancêtre mythifié d’un clan humain ayant vécu dans le paléo-village d’Ayer ou au sein de la même ethnie peuplant la vallée du Riberot et du massif du mont Valier, voire dans le Val d’Aran ?

Si tel est le cas, il répondrait à deux des attributions de la Trifonctionnalité développée par Georges Dumézil (6) ; les charges sacerdotales / royale et guerrière.

LE ROI DES AIGLES

S’il n’est pas nommément cité : il est appelé « le roi des airs » ; son statut royal est néanmoins affirmé par son blanc plumage.

La colonie d’aigles qu’il dirige est citée 4 fois, alors que celle des isards l’est à 2 reprises sous ce vocable. Nous assistons tout au long du récit à un délitement du statut de la harde : au début ils sont dénommés isards, puis troupeau quand ils passent le Maubermé et enfin ils sont réduits à sa plus simple expression quand on parle de « bête » une fois arrivé aux pieds du Valier. En fin de conte, on ne parle plus des aigles et des isards mais seulement de : « l’aigle poursuit l’isard ».

Le Roi des Aigles survole les montages de l’Ariège.

La prédominance des aigles sur les isards est patente ; c’est Balezil qui doit cueillir l’edelweiss pour l’offrir au « roi des aigles » et non l’inverse. Ceci n’est pas une alliance mais une paix.

D’ailleurs, malgré la non-agression de leur colonie tout au long de la narration du vivant de Balezil, le doute plane quant au devenir des chevreaux pris en otages, pour ne pas dire, l’ombre de la mort plane. Cette bienveillance toute relative et de circonstance à l’égard des chevreaux, se changera en instinct impitoyable et irrépressible, une fois Balezil mort. L’adage du poète latin Horace dans son épître 10 : « naturam expelles furca, tamen usque recurret », ce qui signifie « chasse le naturel à coup de fourche, il reviendra en courant » est ici confirmé, bien que nous soyons ici en présence d’un rituel anthropophage préhistorique.

Si l’aigle est un messager divin, cet office n’apparait pas dans la saga ; il n’est que le roi des rapaces.

Dans ce mythe, il accompagne le héros – Balezil – en sa fonction de messager des dieux. Tout au long de l’épopée, les aigles auront la préséance sur les isards.

Celle habituellement dévolue aux aigles de gardien du feu céleste, peut être attaché au soleil levant sur le Valier. La marque de cette prérogative est que le rapace ne cille pas lorsqu’il regarde le soleil.

L’ EDELWEISS

La forme étoilée de l’edelweiss est à mettre en parallèle avec le domaine de la nuit que parcourent Balezil et son troupeau dans leur quête pacifique, sur fond de champ étoilé et que le roi des isards cueille la fleur au petit matin. En forme de pentagramme où l’esprit surpasse la matière, les cinq sommets qui la composent trouvent une résonance dans les cinq sommets que le groupe d’isards escaladera pour enfin pouvoir cueillir la fleur montagnarde.

Ce symbole venu du paganisme oriental est en relation avec le principe féminin que toute montagne représente. Montagne étant un mot féminin, elle est un axis mundi vers où tout converge : ciel et terre, hommes et animaux. L’élévation de Balezil et de ses pairs vers le sommet du Valier, traduit un désir de purification que l’on retrouve chez les peuples animistes.

Repris dans les rites franc-maçonniques, c’est le centre où nul maître ne peut « faillir »… Balezil n’aura pas démérité et encore moins failli ; il aura simplement défailli comme tout mortel.

La fleur éternelle qu’est l’étoile des neiges est le sceau de cette paix désirée mais aussi de l’étoile du matin, que d’aucuns nomment l’étoile du berger. Cette métaphore fut peut être particulièrement perceptible pour une population sylvo-agro-pastorale néolithique et / ou protohistorique.

La date fatidique du 15 août est au milieu du cycle de floraison de l’edelweiss, qui s’épanouie entre juillet et septembre, accroit la culmination d’un cycle croisant qui ne peut tendre que vers sa décroissance.

Une fois séchée elle se conserve « éternellement« , ce qui ajoute à la puissance attractive de son symbole. Les notions d’immortalité, de pureté et d’inaccessibilité attachées à la fleur / emblème des montagnes en général et du pacte de paix entre les isards et les aigles, rehaussent davantage le statut de leurs rois respectifs.

L’edelweiss ou édelweiss (Leontopodium nivale subsp. alpinum, Syn.: Leontopodium alpinum), pied-de-lion, Gnaphale à pied de lion, étoile d’argent ou encore étoile des glaciers est une espèce de plantes de la famille des Astéracées. C’est une des plus célèbres plantes de montagne, en partie en raison de sa rareté. Son nom provient de l’allemand edel, « noble », et weiß, « blanc ».

L’inaccessibilité enfin, est aux yeux des populations protohistoriques locales, le signifiant de leurs cultes rendus à la montagne divinisée que fut et reste le mont Valier.

Par l’offrande d’une fleur immortelle bordée de neiges elle-même éternelles, le corollaire de cet accomplissement fait entrer le roi isard de plein pied dans une immortalité qu’il n’a pas souhaité.

D’ailleurs le narrateur précise : « Et Balezil blessé mais immortel, n’y trouve plus d’edelweiss« , ce qui suppose que l’immortalité attachée aux edelweiss n’est plus, fanée à tout jamais, tout le moins pour l’isard chef qui a échoué en préservant pas la paix acquise en restant en vie.

Toutefois, tempérons cette connotation pour le moins définitive en remarquant que Balezil est blessé mais immortel, lui laissant le goût amer de la « nostalgie des origines », temps idylliques pacifiques où la mort n’existait pas.

Cela n’est pas sans rappeler le Roi Brân méhaigné – blessé -, connu aussi comme le Roi Pêcheur de la geste arthurienne. La terre est stérile depuis que le roi résidant dans un château merveilleux fut blessé.

Seul un être pur et sans tache pourra délier cette malédiction.

Perceval, chevalier de la table ronde échoue une première fois quand il voit passer le Graal par trois fois, sans oser poser les trois questions. Quand il se réveille le lendemain, le château et ses occupants ont disparu… Cet épisode peut être rattaché à Balezil blessé.

Comme le Roi Brân, il fait parti de l’autre monde là où vivent les immortels mais attend d’être délivré de ce « mauvais sort » que le destin lui jeta sous une grêle de flèches Maures.

En attendant, la guerre continue entre les aigles et les isards mais un jour viendra ou l’élu relèvera à nouveau le défit de cavalcader sur le crêtes du Crabère au Valier, et imposera la paix entre les deux clans, ainsi que la stabilité et la fertilité de la terre.

L’offrande de l’edelweiss au roi des aigles est en fait un don au Dieu solaire Valier qui ne dit pas son nom. N’oublions pas que l’aigle est dans la symbolique, un messager divin. Il est clair que cette allégorie opère dans la sphère cosmique.

La gestuelle est de l’ordre d’une orthopraxie propre au paganisme.

Pour être le plus complet possible, adjoignons un parallèle avec les récits pyrénéens de Millaris et de Mula Barbe, qui nous content que les hommes n’ayant jamais vu la neige tombée.

À la première neige, les vieux Millaris et Mula Barbe aux cheveux blancs, doivent mourir ; seuls leurs enfants écrirons une nouvelle page d’un nouveau monde, l’ancien n’étant plus…

Dans ce cas précis nous sommes là dans un mythe de substitution, justifiant un changement de paradigme religieux et / ou culturel.

Enfin, pour espérer « peut être » un jour parachever et sceller une paix céleste avec le clan des aigles, il doit sacrifier chaque année à l’hommage d’offrir une fleur entachée de sang au roi des airs…

Franchir le passage obligé de la mort pour gagner à jamais le champ étoilé de la paix céleste, dans une mort initiatique.

Cet anéantissement est conforme à la représentation cosmogonique au néolithique et à la protohistorique : le roi doit être sacrifié pour purifier le clan, dans un régicide salvateur.

Cette régénération permet de recommencer un cycle annuel en mimant et rejouant la création du monde (7).

Néanmoins, quelle cruelle destinée que de perdre à jamais la paix terrestre avec les aigles par sa mort accidentelle et de gagner la paix céleste par son immortalité.

Balezil ne fait pas le sacrifice de son incarnation ; il est le sacrifié offert en offrande par l’intervention d’un officiant extérieur non conscient de son rôle dans cette cosmogonie, les chasseurs Maures.

Cela n’est pas sans rappeler l’immolation de la chèvre Amalthée à Artemis, déesse de la chasse imagée ici par les chasseurs Maures…

Par la mort de la harde et de leur chef Balezil, la pureté même l’édelweiss est à jamais ternie, passant du blanc immaculé au rose, avant de virer au « rouge sang« . Ce dégradé marque la déchéance de Balezil et à travers lui, le symbole même de pureté qui sied à un roi. Détail troublant : la Jubarbe qui pousse sur les pentes du Valier, est une fleur rouge sang qui fleurit en août.

Cette fleur sera plus tard assimilée à Jovis – Jupiter – dont elle éloigne la foudre et à un symbole de résurrection, Sempervivum, qui signifie « toujours vivant », car l’edelweiss meurt pour laisser sa progéniture continuer le cycle. Elle est aussi l’abstraction de l’immortalité, Montanum – toujours verte -, preuve de la transmission au fil des époques des mêmes mythogrammes.

Dans l’antiquité, ce fut un substitut de Jovis – Jupiter – dont les attributs étaient : l’égide, le sceptre et le trône pour l’aspect terrestre et dans sa dimension aérienne : la foudre et… l’aigle.

Non seulement la mort du troupeau rend définitivement la paix entre « la corne et le bec » hors de portée pour les siècles des siècles mais le vaincu doit rendre chaque année un vague hommage dont il n’a plus la souvenance et souffrir la vision du dépeçage d’un chevreau. Les edelweiss semblent avoir déserté les pentes du mont Valier ; on n’y trouve plus que « des fleurs aux pétales roses », soit des rhododendrons en fleurs d’avril à juin.

La paix pourtant acquise au prix de terribles efforts s’est envolée, bien que la mission ait été remplie.

Cette fatalité aveugle ou guidée, frappe souvent le héros dans la geste guerrière et mythologique des récits épiques.

Les 5 sommets conquis de haute-lutte

« Balezil est le chef de tous les isards du Crabère au Valier ». À ce titre, il règne sur un territoire bien délimité dont chaque sommet est un landmark, définissant sans équivoque une territorialité ; celle de son clan. Est-ce à dire que cette légende reflète la réalité d’un clan protohistorique, qui trouva sa légitimité dans cette cavalcade épique en forme d’épopée semi-guerrière ? Quoi qu’il en soit, les termes définissants les monts participent aussi à cette lutte pour la survie sur ces sommités hostiles : pics, la pointe du Valier, du Maubermé, sont autant de vocables qui préludent de la fin funeste qui attend la harde. Au début du récit, la lutte à venir ne laisse aucune équivoque : « pour vaincre tous les pics qui hérissent l’horizon« . Le soleil lui-même dès qu’il apparaît, « darde » sa lumière ; la harde est « transpercées par ses premiers rayons« …

Ce ne sera pas la première fois qu’il empruntera cette frontière, comme tout roi digne de ce nom, il se doit de la parcourir régulièrement en franchissant tous les sommets afin de marquer « son territoire » et de s’assurer que nul étranger n’entre sur le territoire du clan.

Dès lors que Balezil frappe le sol de son sabot et siffle -version de L.H. Destel -, pour donner le signal du départ, l’histoire est en marche.

À l’occasion de cette nuit cruciale ad orientem – vers l’est -, il devra recueillir leurs assentiments forcés, comme autant de points clefs « à passer« . Ces passages obligés qui peuvent être vus comme la transposition des « 12 travaux d’héraclès », jalonnent une frontière entre ciel et terre, entre aigles et isards, entre vie et mort…

Déboulant sur le fil tranchant des cimes, la harde n’est plus vraiment de ce monde mais pas encore de l’autre. Cet état transitoire au paroxysme de la folie, créé un effet dramatique constant qui présage du pire à chaque instant et laisse entrevoir l’au-delà qui leur est promis.

LE CRABERE

C’est là où naquit Balezil, « un soir à la pointe du Crabère », le texte n’en dit pas plus.

Son histoire commence donc à la pointe du Crabère et trouvera son apogée à celle du Valier. Sa trajectoire intemporelle d’Occident en Orient en quête de paix, se confond avec le range de l’étendue de son pouvoir temporel. Il se réduira comme peau de chagrin après sa mort pour n’être plus que le servant du Dieu Valier, ce qui est la destinée de tout croyant.

L’oronyme Crabère porte encore la trace de ses sabots : « chèvre » du latin capra et plus tard du gascon Cabra. Comme si cela ne suffisait à nous convaincre, la forme générale du pic forme une corne, celle du Valier, un bec. Comme le souligne Jérôme Ramond : « La géographie précède l’histoire ». La lutte entre les deux clans est déjà inscrite dans la forme même des monts, qui comme chacun sait ne se rencontrent jamais.

À la pointe du jour, autant dire à la pointe du Valier, Balezil et ses compagnons d’équipée prennent quelques repos pour contempler le soleil qui se lève sur le pic majestueux, comme si celui-ci en était l’origine et la porte d’entrée orientale.

La version de L.H Destel évoque le lac d’Araing aux pieds du Crabère.

LE MAUBERME

Son paronyme vient du latin malum – mauvais, mal -, associé au vieux français « berne » – couverture -, signifie « le mauvais abri » ; la harde ne s’attarde donc guère sur sa pointe et devient du même coup troupeau. Le récit de L.H Destel décrit quant à lui, l’étang de Liat en Espagne.

LA MAIL DE BULARD

Bulard voudrait dire poitrine, torse, ce qui est corroboré par la forme de poitrail de la montagne, lorsqu’on regarde le mail de face. Ce dernier terme faisant référence à la gent mâle. Est-ce à proprement parler celle d’un isard ? Cela est du domaine du possible car il n’y a personne qui ne vive en permanence à cette altitude. Si la montagne fut perçue comme une entité à part entière, qu’elle fût sacrée ou déifiée, le terme générique peut lui être appliqué.

LE BARLONGUERES

Sa microtoponymie nous indique : « Les longues barres« , du pré-gaulois Bar – hauteur, sommet -, associé au latin vulgaire Barrra – barre, barrière -. « Une pâle lueur perçait l’Orient, alors qu’ils dominaient Barlonguères… »

Sous des couverts héroïques, la mort promise pointe déjà ses rayons sur les corps glorieux des bêtes.

LE MONT VALIER

La fin de la quête ultime de Balezil s’achève sur son pic.

Cette éminence en forme de corne est l’expression, pour ne pas dire le symbole de tous les isards. C’est un axis mundi connu et reconnu de tous, centre vers lequel tous les regards se tournent, un repère dans le paysage et dans la conscience d’appartenance à un territoire natif, terre des anciens.

Ce n’est pas un hasard si ce mont fut vénéré par les romains, christianisés par les missionnaires zélés, preuve de son statut ultérieur de divinité. Ne l’appelle-t-on pas encore le Seigneur du Couserans. Si sa forme rappelle une corne d’isard quand on regarde la montagne du Biros, du cité Seixois, son sommet tronquée évoque une enclume sur laquelle le marteau du Dieu céleste maître de la foudre, commun aux civilisations de l’âge du bronze, frappe en des roulements de tonnerre.

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Déroulé de l’histoire

Pour plus de clarté, le récit ci-dessous est morcelé à l’aide de couleurs, afin de définir la trame allégorique qui forme en filigrane l’architecture de ce mythe.

Vert : soir / Rouge : nuit / Blanc : aube / Orange : aurore / Azur : jour / Violet : crépuscule

Première partie: (l’élu et sa mission)

Les sept premiers paragraphes constituent le déroulé de la course de la harde « sur les cimes et dans les airs », du Crabère au Valier. Entre ces deux bornes frontières, elle traverse des épreuves matérialisées par les trois pics intermédiaires : Maubermé, Bulard et Barlonguères.

Arrivée au Maubermé, c’est le temps où un aigle préempte un chevreau. C’est un prélèvement d’otage qui ne porte pas son nom.

Atteignant la Mail de Bulard

Les premières lueurs de l’aube – du latin alba : blanc – apparaissent quand elle franchie Barlonguères. Par le jeu des harmoniques, le roi des aigles est : « un magnifique oiseau au plumage blanc immaculé » qui l’assimile à la divinité qu’il représente. La pâleur de l’aube préfigure déjà la mort à venir de la harde. Ils s’épuisent progressivement.

Le bruit de tonnere que la cavalcade fait, est une allusion à une divinité céleste, maître de la foudre et du tonnerre.

Dans le quatrième paragraphe ce ne sont pas seulement les isards et les aigles qui cavalent.

Ce sont deux mondes parallèles qui cheminent vers le même but ; l’Orient, symbolisé par le Valier. Les éléments terre et air matérialisent les deux règnes d’en haut et d’en bas. L’apesanteur est l’apanage des aigles qui leur donne légèreté et moindre effort ; la pesanteur reste attachée aux sabots des caprins et les épuise. Les aigles ont non seulement la préséance sur les isards car ils appartiennent au monde céleste ; leur chef étant « le roi des airs ». Ils ont de plus l’avantage de ne pas avoir à se fatiguer. Un battement d’aile équivaut à beaucoup de pas.

Arrivés au Valier l’aurore au doigts de rose enlimine les cieux. .

Seconde partie : ( son ascension céleste)

Le huitième paragraphe – en bleu -, se déroule à la première heure de la journée, dès que « le soleil est monté dans l’azur ».

Troisième partie : (sa chute aux enfers)

Une fois arrivés à leur terme aux pieds du mont Valier et la fleur offerte par le roi des isards au roi des aigles, « le soleil est monté dans l’azur. Le troupeau descend… » La mission accomplie, le soleil peut s’élever librement dans le ciel ; Balezil et sa clique ne peuvent dès-lors que s’enfoncer et s’effacer jusqu’à disparaître et se confondre avec la neige pour Balezil.

Nous pouvons mettre en parallèle cette épopée avec un passage de l’évangile de Jean (3.30). Jean-Baptiste doit s’effacer devant Jésus qu’il vient de baptiser dans les eaux du Jourdain :

« Il faut qu’il croisse et que je diminue« 

Ce que ne manque pas d’évoquer en filigrane le rédacteur qui christianisa le récit.

Balezil naquit un soir à la pointe du Crabère. Les montagnes avaient souhaité un roi, c’est lui qu’elles choisirent, ce jeune chevreau au pelage couleur de neige.

Bientôt Balezil devint le chef de tous les isards, du Crabère au Valier, c’est à lui que revint l’honneur de signer la réconciliation avec les aigles.

Il choisit une nuit de 15 août (1), alors que là-bas dans la vallée, les humains s’occupaient à festoyer, délaissants leurs armes et les chasses destructrices.

Ce fut alors, sur les cimes et dans les airs, une immense cavalcade : rassemblant les plus beaux mâles de la harde, Balezil prit à leur tête la direction de l’Orient. Il fallait, avant que le soleil n’apparaisse, vaincre tous les pics qui hérissent l’horizon biroussan et terminer cette course folle à la pointe du Valier où serait définitivement scellée la paix avec le roi des airs.

Très vite, de rocher en rocher, sautant d’immenses précipices, le troupeau agile parvint à la pointe du Maubermé. L’escorte des aigles était là, l’un d’eux prit même un chevreau dans ses serres, avec d’infinies précautions, veillant à ne lui faire aucun mal. Et ils suivirent la harde dans sa progression alors qu’elle atteignait déjà la mail de Bulard.

Une pâle lueur perçait l’Orient alors qu’ils dominaient Barlonguères. Les isards, épuisés, ne faiblissaient pourtant pas dans leur allure infernale, cependant qu’au-dessus de leurs têtes les aigles se faisaient de plus en plus nombreux derrières leur roi, un magnifique oiseau au plumage blanc immaculé. Répondant à leurs cris, les pierres roulaient et dévalaient dans un bruit de tonnerre ; décrochées sous les sabots rageurs de la harde.

Et soudain, ce fut le Valier. Exténuées, les bêtes prirent quelques instants de repos pour admirer le lever de l’astre du jour, transpercées par ses premiers rayons. Alors Balezil cueillit une fleur blanche, se campa majestueusement sur le pic et l’offrit à l’aigle blanche gage de paix. Le chevreau fut rendu à la harde et on décida que tous les ans Balezil cueillerait un edelweiss pour le roi des airs, l’aigle blanc.

Le soleil est monté dans l’azur. Le troupeau descend pour s’abriter dans un ravin abrupt vers la fraîcheur des névés et l’ombre des rimayes. Il s’effondre sous les flèches d’une armée de Maures (2) en quête de nourriture et de massacre. Balezil est tombé là. Son corps, passé inaperçu sur la neige est déchiré.

Et tous les ans, il s’éveille au 15 août. Endurant mille tortures il se traîne au sommet qui le domine et, ayant coupé une fleur rouge sang, il voit avec tristesse un aigle blanc dévorer un chevreau.

C’est depuis ce jour-là que l’aigle poursuit l’isard, la guerre étant revenue sur les cimes entre la corne et le bec. Et c’est pour cela que l’on trouve dans les hautes prairies des fleurs aux pétales roses, colorées du sang des chevreaux.

Et Balezil blessé mais immortel, n’y trouve plus d’edelweiss.  

(1) L’allusion chrétienne au 15 août n’est pas innocente. L’Assomption, principale fête Mariale, plus justement dénommée Dormition, est « la montée au ciel«  de la Vierge Marie et son rentrée dans la Gloire de Dieu. Cette « Ascension«  intemporelle est conforme à celle que nous mortels, effectuons quand nous ascensionnons le même mont Valier qui mène à un dépassement de ses limites et parfois de soi. Balézil ressurgit chaque 15 août des limbes pour remonter au sommet ; il en va de même pour la célébration de la Vierge Marie. Dans le cas de Balezil c’est une orthopraxie, pour la Sainte-Vierge, c’est l’accomplissement d’un rite, plus précisément une orthodoxie.

(2) Louis-Henry DESTEL qui retranscrivit ce conte, cru devoir situer l’action au XIe siècle. À vrai dire si rien ne prouve la présence des maures en Couserans et plus particulièrement dans la vallée de Bethmale comme la légende des sabots nous y invite, les « katiba » omeyyades sont attestées en Septimanie entre 719 et 750 ap J.-C. Nous sommes de peu en dehors des limites de la marche qu’avait constitué en son temps Charlemagne, ce qui n’exclut en rien des raids ponctuels dans nos vallées. Si leur présence continue à faire débat, vu qu’elle n’est étayée que par de maigres preuves.

(3) Cf : Jean Haudry. La triade pensée, parole, action dans la tradition indo-européenne. Milan 2009

(4) Voir à ce sujet les ouvrages d’Olivier de Marliave, grand spécialiste de la mythologie pyrénéenne.

(5) Mircea Eliade. Le mythe de l’éternel retour. Gallimard – folio – 1969.

(6) Georges Dumézil. Les dieux souverains des Indo-Européens. NRF. 1977

(7) Mircea Eliade. La nostalgie des origines. Gallimard Folio. 1969

The Royal Natural History 1896
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Écrit par :

Claude MOUNE

Notre action : Inventorier l'art rupestre : cupules et pétroglyphes. Sans oublier les habitats, sépultures et mégalithes, dans le le Castillonnais en général et le Riberot en particulier. Claude MOUNE, Résidant à Saint Girons (Ariège), il est une des trois chevilles ouvrières de cette initiative de recherches et d’études archéo-historiques dans le Haut-Lez. Féru d’archéologie depuis son enfance, sa préférence va à l’archéologie funéraire et à l’archéo-astronomie qu’il pratiqua sur le terrain en Israel, Liban et Côte d’Ivoire. Il prépare un livre sur : « L’influence des formes dans les civilisations ».

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