
« A la Recherche du diamant violet » sur les hauts d’Uchentein(Temps de lecture estimé : 5 minutes)
C’est au cours d’une sortie sur les traces d’occupations datant de l’âge du fer sur les hauts d’Uchentein, que nous rencontrâmes l’incontournable Hugues Lapierre. En ces lieux, c’est un pléonasme.
Nous faisant remarquer que son tracteur avait « accroché » un affleurement particulièrement dur, ils ont dû forcer le passage à l’aide d’une découpeuse durant une journée.
L’homme aimant les devinettes, surtout quand il connaît les réponses, il nous demanda quelle pourrait bien être cette roche très dure…
Il nous sembla que cela pouvait être du marbre…
Pour sortir du peut être et prendre pied dans les certitudes, nous organisions une sortie avec notre ami Yves Rougès et une pointure de la géologie : Didier Fert, auteur avec Jean Ané du livre :
- « Les roches, les minerais, les sources minérales et leur exploitation » édité en 1982 par le Syndicat d’Initiative du Biros et l’AJB.
Didier nous confirma que nous étions en présence d’une brèche -agglomérat ciment de débris cassés anguleux, à bords aigus, de couleurs différentes.
Quand ce patchwork est composé de morceaux de dimensions assez grandes, on l’appelle brocatelle.
Ce très beau marbre peu commun, est une roche métamorphique dérivée du calcaire et constituée principalement de cristaux de calcite.
Nous remontâmes les pentes aujourd’hui boisées jusqu’à ce que l’on retrouve des plates formes, où l’on procéda très certainement à une extraction.
Bien que la production fut modeste, les faits sont là.
Les géologues le connaissaient depuis le XIXe siècle, l’avait décrit sur les contreforts de Bordes mais personne ne savait exactement où la veine continuait.
Cette interrogation est désormais levée et sera dûment répertorié dans les tables de la géologie.
Les découvertes sont parfois dues à un coup de chance ; pour cette fois, ce fut un coup de tracteur…







Aux abords du site, toujours une de ces constructions en demi-cercle, ouvertes, comme il y en a tant sur les pentes d’Uchentein.
Ce ne sont pas toutes des fruitières, mazuc et autres orris, comme certains voudraient en répandre l’idée, afin que l’on ne cherche pas plus loin…
Quoi qu’il en soit, les blocs les constituants sont bien importants, voire « cyclopéens » pour n’être que des « orris » édifiés au XVIIIe siècle.
Plus on se rapproche-t-on se rapproche du mail Blanc et plus les groupements sont conséquents. Mais cela est une autre histoire dont nous vous reparlerons dans un prochain article.
D’autres surprises vous attendent…


Voici ce que la roche devient polie et dit : « Merci Didier« .
Un livre à emporter sur une île déserte au milieu du Lez :

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