
Des divers sens oronymiques de l’Isard (2)(Temps de lecture estimé : 4 minutes)
. Ce qui est identifié sur les cartes IGN comme « Isard » recouvrit au cours de siècles, de multiples orthographes. Nous vous renvoyons à notre rubrique cartographie sur notre site et ses 59 cartes : https://www.biros-et-castillonnais.fr/cartographie-2/ Nous essayerons de dégager les différents sens de ce vocable que nous connaissons encore actuellement comme un nom propre, qui toutefois recouvrit à une époque récente, un nom commun. Au centre de la problématique, l’isard est au delà de ce noble animal, un oronyme de la vallée éponyme – qui donna son nom à la vallée -. Il recouvre plusieurs sens dont trois que nous mettrons aujourd’hui en exergue. 1/ Le nom remonte comme le soulignait Jean Joseph aux celtes-ibères et a un rapport avec le fer. En effet, « isar » c’est le fer chez les celtes ; en tant que minerai -.
. On retrouve d’ailleurs de nombreux toponymes en Autriche, Allemagne. Isengrin ou Ysengrin dans le « Roman de renard » est le loup : Is (Ys) = fer ; grin (le masque. Isengrin est donc « le masque de fer ». En néerlandais, il est « le casque de fer ». Izerlohn en Prusse Westphalie est connu pour ses mines de fer. Isar est donc dans les langues germaniques le fer. L’isérine est aussi un fer titané naturel. Tout ce qui précède nous ramène à l’âge de fer dans sa 1ère période dite de « Hallstatt » -800 à – 440 (INRAP) et à la 2de dite de la « Tène » -440 à -25 av J.-C. Cela nous renvois aux Wisigoths (Westgoten en allemand) les goths de l’Est et au royaume wisigoth de Toulouse. Afin de faire le lien avec la paragraphe suivant, remarquons que si la vallée de l’Isard n’est pas dépourvue de fer, elle n’en est pas moins pourvue en eau, ce qui corrobore doublement le mot Isard.
. La fonction lustrale attaché la Vierge Marie, N.D de l’Isard dont le pèlerinage se déroulait sur un tapis de verdure les 4 et 5 août, avait à ses trois fontaines des chapelains officiant pour le salut des pérégrins et pérégrines à la fontaine éponymes, celle des chapelains : « La hount deths Caperats ». Cette fontaine était double : l’une d’eau claire, l’autre ferrugineuse, ce qui nous ramène au fer, abondant dans les environs. La Vierge de l’Isard » Vierge des sources, des friches. Le 2e sens peut être écarté, les sources abondent à proximité. Pré latin : Is, Ys 2/ Le second a un rapport direct avec l’eau. Le thème – racine – Is se retrouve dans l’hydronymie celte dans la ville légendaire d’Ys, engloutie pour avoir pêché non pas le merlan au large des côte bretonnes mais à la face du Dieu chrétien, comme vous l’auriez deviné… . Son récit légendaire nous conte que st Corentin (le bien) détruit… le Dahut (le mal). Vous avez bien lu : le Dahut. Nous déveloperons dans un article ultérieur sur les antérieurs et postérieurs de « la bête ». Cette corrélation avec l’eau se retrouve dans les hydronymes allemands : Isar (affluent de la rive droite du Danube) et lithuaniens (Istra). Les Alpes regorgent de d’hydronymes pré-roman. l’Isère : qui signifie « rapide ». Le col et le mont sacré Iseran nimbé de légendes. Depuis le génial Georges Dumézil, nous savons que le socle culture de l’Europe est Indo-européen ; le thème / racine Iseros signifie lui aussi rapide, impétueux et se retrouve dans le sanskrit Isirah.
. On retrouve d’ailleurs de nombreux toponymes en Autriche, Allemagne. Isengrin ou Ysengrin dans le « Roman de renard » est le loup : Is (Ys) = fer ; grin (le masque. Isengrin est donc « le masque de fer ». En néerlandais, il est « le casque de fer ». Izerlohn en Prusse Westphalie est connu pour ses mines de fer. Isar est donc dans les langues germaniques le fer. L’isérine est aussi un fer titané naturel. Tout ce qui précède nous ramène à l’âge de fer dans sa 1ère période dite de « Hallstatt » -800 à – 440 (INRAP) et à la 2de dite de la « Tène » -440 à -25 av J.-C. Cela nous renvois aux Wisigoths (Westgoten en allemand) les goths de l’Est et au royaume wisigoth de Toulouse. Afin de faire le lien avec la paragraphe suivant, remarquons que si la vallée de l’Isard n’est pas dépourvue de fer, elle n’en est pas moins pourvue en eau, ce qui corrobore doublement le mot Isard.
. La fonction lustrale attaché la Vierge Marie, N.D de l’Isard dont le pèlerinage se déroulait sur un tapis de verdure les 4 et 5 août, avait à ses trois fontaines des chapelains officiant pour le salut des pérégrins et pérégrines à la fontaine éponymes, celle des chapelains : « La hount deths Caperats ». Cette fontaine était double : l’une d’eau claire, l’autre ferrugineuse, ce qui nous ramène au fer, abondant dans les environs. La Vierge de l’Isard » Vierge des sources, des friches. Le 2e sens peut être écarté, les sources abondent à proximité. Pré latin : Is, Ys 2/ Le second a un rapport direct avec l’eau. Le thème – racine – Is se retrouve dans l’hydronymie celte dans la ville légendaire d’Ys, engloutie pour avoir pêché non pas le merlan au large des côte bretonnes mais à la face du Dieu chrétien, comme vous l’auriez deviné… . Son récit légendaire nous conte que st Corentin (le bien) détruit… le Dahut (le mal). Vous avez bien lu : le Dahut. Nous déveloperons dans un article ultérieur sur les antérieurs et postérieurs de « la bête ». Cette corrélation avec l’eau se retrouve dans les hydronymes allemands : Isar (affluent de la rive droite du Danube) et lithuaniens (Istra). Les Alpes regorgent de d’hydronymes pré-roman. l’Isère : qui signifie « rapide ». Le col et le mont sacré Iseran nimbé de légendes. Depuis le génial Georges Dumézil, nous savons que le socle culture de l’Europe est Indo-européen ; le thème / racine Iseros signifie lui aussi rapide, impétueux et se retrouve dans le sanskrit Isirah.
. Au nord de l’a France nous trouvons la rivière Yser. Plus proche de nous César dans ses carnets de campagne qui donneront « La guerre des gaules » parle d’Isara pour l’Oise. Je conclurais cette approche de l’eau, avec la fameuse liqueur Izarra du pays basque… (j’entends d’ici les grincements de dents de notre ami Pica de la Gardelle… Un petit verre de cette boisson des dieux et il n’y paraîtra plus rien.
3/ Reste la dernière approche du mot Isard – promis, il n’y en aura pas de 4éme), qui est celle en rapport avec le feu. Comme toutes zones de pacages et le double plateau glaciaire de l’Isard en est un, on faisait des brulis ; on essartait. L’isard : Issart = terrain vague, espace gazonné, lieu défriché. Isard donnera Izar (d), Isard, Issart, Ichart (lieu-dit). Eishart (s) gascon (clairière).

Eyssart. Essart (s) : nm. Les broussailles. friche, terre inculte, lieu défriché – fr. Syn. : essartiat – Yonne, essage – Indre, essartel, essartine – anc. fr. Sur la carte de Cassini, le lieu est noté : montagne de Lizard.
Eychard(s) : lieu élevé, en altitude. Gaulois : uxello (élevé).
Issarbe 1 565 m, comm. de Sainte-Engrâce.
Isarbe chez P. Raymond. Une forêt porte le même nom. On peut envisager ici soit izar « étoile », soit izai « sapin » suivi de be « sous, en bas », mais dans ce dernier cas on s’explique mal le -r final de izar. On notera que izar semble avoir servi de vieil oronyme avec le sens de « hauteur ».
Essert. Echart : terre défrichée. lat exsartum, qui donna essarter en fr. Après essartage, on ensemence les terres broussailleuses.
Lizart : cf chant. Tiens ; un sens supplémentaire. J’arrête là ; promis, je ne vous embête plus avec cette charmante bestiole…
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