
Quand les cabanes poussaient comme des champignons !(Temps de lecture estimé : 6 minutes)
À la recherche des alignements non naturels de cailloux.
Depuis que la sapinière de l’Isard fut classée réserve biologique, il est formellement interdit de ramasser les champignons. Toutefois, en cherchant bien, on en trouve encore. .
Ce ne sont pas des ronds de sorcières (quoique…) mais des substructions qui en leur temps poussèrent comme des champignons. À tel point que nous en sommes arrivé à la conclusion qu’il y avait un hameau autour de la chapelle de N.D de l’Isard. .
Cette hypothèse fut d’ailleurs corroborée par Yvonne Moune, qui jeune fille montait à l’Isard chercher les fromages fait sur place, avant de les redescendre dans la vallée (témoignage d’Yves Rougès, Pdt des « Amis du Parc »).
.
Pour étayer notre hypothèse, nous nous basâmes sur la découverte d’un four à chaux, que d’aucun pensaient être une fruitière. Mais cela ne suffit pas à faire éclore un groupement d’habitation du passé… .
Pour qu’un hameau habité de mai à fin octobre soit avéré, fallut-il encore trouver un four à pain et une forge (pour réparer les outils). Nous avons localisé la forge (objet d’un prochain article). .
Reste le four à pain ; plus délicat à situer, vu la petitesse de la construction. .
Qui dit écart (d’où naquit l’expression : à l’écart), dit jardin, afin d’agrémenter l’ordinaire de céréales et légumineuses (1). Nous l’avons circonscrit : sa surface est de 770 m2 ; assez pour faire vivre 8 familles. Yves Rougès nous précisa que la moyenne d’un jardin en terrain montagnard était de 100 m2 par foyer. .
À raison de 3 personnes par famille, cela nous donne 33 personnes vivant à demeure sur le site.
. Passons maintenant aux preuves de leurs présences autour de la chapelle de l’Isard.

Cabane rectangulaire à demi enterrée. Époque inconnue
.
.
.
.

Fruitière (fromagerie à demi enterrée) Depuis le débroussaillage, cette cabane est recouverte de ronces et d’orties et est invisible
.
.
.
.
. Il y a d’autres constructions… ainsi que des tombes protohistoriques, en cours de relèvement. À suivre.
. Vous avez dit four fruitière ; nous disons four à chaux

Pierre recouverte de calcaire.

Mur extérieur du four à chaux
.

Four à chaux en creux
.
. Une fontaine qui cachait bien son jeu…
.
.
.
. 4 blocs bouchardés impliquent une construction bien plus grande qu’un simple abri de fontaine… et surtout un crépit aujourd’hui disparu.
Les autres blocs épars de l’ancienne construction ont été utilisé en remplois, dallant la sente qui rejoint le chemin principal. Aura t-elle été détruite à cette intention ?
Comme chacun sait : « L’enfer est pavé de bonnes intention… » .
Cette fontaine ou tout bon chrétien faisait ses ablutions (lat. ablutio, « je me lave ») lors des vêpres (onzième heure / undecimus hora = 18h00), de vigiles (matines / vigilia hora = minuit) et laudes (l’aurore / ante prima hora 06h00) – (2) .
La messe de 12h00 clôturant le pèlerinage.
À défaut de faire vos ablutions, écoutez le son mélodieux de la source-fontaine de Fongasse (ci-dessous), où des générations de pèlerins firent les leurs, lors du pèlerinage à N.D de l’Isard.
. IMG_9534
(1) Graines et céréales au Moyen-Âge
(2) cf : La vie est un pèlerinage
. Pour aller un peu plus loin… A la recherche de la chronologie.
Laisser un commentaire